Le chef de l'Etat veut discuter avec les élus en février sur la question des dépenses de personnel

Publié le par UNSA TERRITORIAUX VILLE DE LANESTER

A l'occasion de la présentation de ses vœux aux fonctionnaires à Lille (Nord), le jeudi 12 janvier 2012, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a pointé du doigt la hausse des effectifs dans la fonction publique territoriale. 40% d'augmentation en dix ans, "c'est une évolution qu'il faudra de toute manière stopper". Une progression qui selon lui réduit à néant les efforts des autres versants de la fonction publique. Les situations de déficit dans les hôpitaux ont diminué, 40% des hôpitaux sont concernés aujourd'hui, contre trois-quarts des établissements en 2007. A ce travail sur les déficits s'est ajouté le respect de l'ONDAM (objectif national d’évolution des dépenses d’assurance maladie) pour la deuxième année consécutive. De son côté l'Etat a supprimé 165 000 postes de fonctionnaires, le président de la République concluant alors que cet effort est vain si l’on crée un demi-million de postes côté fonction publique territoriale.

La philosophie affichée par Nicolas Sarkozy est la suivante : moins de fonctionnaires, mieux payés, mieux formés, mieux installés, mieux considérés et au final, mieux respectés. Pour discuter de la baisse des effectifs il veut rencontrer au mois de février "l'ensemble des représentants des élus locaux des Commissions des finances du Sénat et de l'Assemblée". Une première réaction vient du président de l'ADF (Assemblée des départements de France), Claudy Lebreton, qui rappelle dans un communiqué qu'il sollicite "depuis cinq ans une audience auprès du chef de l'Etat afin d'évoquer les problèmes financiers spécifiques rencontrés par les départements (allocations individuelles de solidarité)". Le président de l’ADF regrette la stigmatisation des dépenses de personnel, "alors que justement les collectivités maintiennent ainsi dans les territoires des services publics efficaces et réactifs". Les départements n’entendent pas servir de "bouc émissaire" dans cette "campagne politicienne". Le chef de l'Etat sera donc attendu le pied ferme.

 

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